Rhum vieux Bally millésime 1998

L’histoire du rhum vieux Bally Millésime 1998

Depuis le XVIIIe siècle, l’Habitation de Lajus était un domaine sucrier prospère, au Carbet, une localité au nord de la Martinique proche de Saint Pierre. Le terroir y est enrichi par les apports minéraux dus à l’activité volcanique, mais cette manne n’est pas sans danger. En 1902, l’énorme éruption de la Montagne Pelée détruit la ville de Saint-Pierre, tuant 20% de la population de l’île qui se concentrait essentiellement dans la région. La catastrophe entraîne une faillite économique de très nombreuses affaires jusqu’alors florissantes, dont la distillerie de l’Habitation de Lajus.

L’activité sera relancée en 1917 par un jeune ingénieur des Arts et Manufactures de Paris, Jacques Bally. Il restaure la distillerie et révolutionne l’ensemble des activités de production, depuis la culture de la canne à sucre jusqu’à la commercialisation. Il équipe la nouvelle distillerie d’un matériel moderne et parfaitement adapté, machine à vapeur, moulin, et conçoit lui-même un alambic créole très performant. Issu du monde du Cognac, il est le premier distillateur de Martinique à proposer des rhums vieillis, selon les méthodes traditionnelles charentaises. En avance sur son temps, il se penche dès les années 30 sur le visuel de sa marche et crée les deux modèles de bouteilles qui portent encore aujourd’hui l’identité de Bally : la bouteille en forme de brique debout, aux épaules adoucies, et la très audacieuse et spectaculaire bouteille pyramidale, haute et majestueuse. Coup de maître de marketing avant l’heure, elle a grandement contribué à la renommée mondiale des rhums Bally.

La distillerie a abandonné en 1987 son site historique du Carbet pour intégrer les installations du Simon, qui produit également les rhums Clément et HSE. Enfin, en 1996, elle déplace ses machines chez Saint James, à Sainte Marie.

La dégustation du rhum vieux Bally Millésime 1998

On n’a pas souvent l’occasion de découvrir une telle pépite, et ce millésime 1998, particulièrement rare et convoité, est un incontournable.

Protégée par sa boîte métallique, la bouteille contient un rhum d’une belle couleur soutenue et vibrante, d’ambre sombre, à reflets rubis.

Le Bally Millésime 1998 est empreint de notes boisées et grillées, sur un corps de fruits séchés, voire compotés, d’épices chaleureuses et d’un voile de tabac blond.

Ce rhum précieux mérite une dégustation soignée, réfléchie. A réserver à des moments privilégiés et amis triés sur le volet.