Rhum blanc Père Labat 707 Brut de Colonne Batch 2

Les origines du rhum blanc Père Labat 707 Brut de Colonne

Quand le Révérend-Père Jean-Baptiste Labat, missionnaire français, invente entre 1693 et 1706 un cordial aux vertus médicinales (rapidement dévoyé pour un usage plus récréatif) il pose les bases de ce qui deviendra le rhum. Sa création qui envahit toutes les Caraïbes, représente un débouché pour les résidus de l’exploitation de la canne à sucre. La plupart des domaines sucriers s’équipent alors d’une installation de distillerie. La Navy Britannique est le meilleur client qui soit et le marché devient florissant.

La petite île de Marie-Galante est une curiosité au sein de l’archipel caribéen. Au cœur des Petites Antilles et leurs îles volcaniques, Marie-Galante est un disque plat, posé sur la mer. Son relief modeste et ses plaines agricoles contrastent avec l’aspect sauvage et torturé de ses voisines. L’agriculture y a toujours été prédominante, tabac, coton, indigo, café, puis à partir du XVIIe siècle, canne à sucre, exploitée dans un premier temps pour l’exportation sucrière vers l’Amérique et l’Europe. En 1863, la propriétaire du domaine, Catherine Poisson se lance à son tour dans la culture de la canne à sucre. Début XXe siècle, une distillerie voit le jour sur le Domaine Poisson, c’est la création de la marque Père Labat.

La distillerie du Père Labat du Domaine Poisson est l’une des plus petites et plus anciennes toujours en activité. Elle met un point d’honneur à maintenir les traditions d’exploitation, gages de qualité et de régularité. Les variétés de cannes à sucre sont sélectionnées pour leurs performances organoleptiques exceptionnelles, et récoltées pour la plupart manuellement, afin de préserver une longueur de tige qui garantit une plus grande sucrosité qu’un travail mécanique. Le pur jus de canne frais est fermenté longtemps, lentement, de 48 à 72 heures, puis distillé en colonne Savalle en cuivre.

La magie du rhum blanc Père Labat 707 Brut de Colonne

Chez le Père Labat, les blancs portent le nom de leur titre alcoolique, le 40, le 50, le 59. Regardez bien l’étiquette, il y a un point. Son nom est bien 70.7, mais sa renommée lui a accordé un surnom, on l’appelle familièrement le 707, un peu à la façon de James Bond !

Le 707 présente des qualités gustatives hors du commun, qui justifient l’embouteillage brut de colonne, sans aucun travail, assemblage ou ajout. Il est pur et remarquablement riche et éclatant.

Au nez, toute l’intensité de ses arômes de canne fraîche se teinte de la richesse des fruits tropicaux. L’ensemble est résolument végétal, herbacé et frais.

En bouche, on se laisse surprendre par sa puissance, annoncée pourtant en chiffres sur l’étiquette ! Toutefois, rien n’est brûlant, on est étonné par ce subtil équilibre où les notes herbacées et fruitées, presque sucrées, sont soutenues par le feu et le piquant du poivre.

Il est conseillé de déguster ce rhum frais, très frais, voire de le placer un temps au congélateur.