Rhum vieux Père Labat Millésime 2004

Les origines du rhum vieux Père Labat Millésime 2004

Marie Galante se mérite. Cette petite île à 30 km de la Guadeloupe est un disque presque plat perdu dans l’océan. Dans les Petites Antilles où les reliefs sont torturés par l’activité volcanique, Marie Galante est comme posée délicatement, bien ronde et plate au milieu des flots. Sa petite taille et son éloignement la préservent du tourisme de masse et la destine particulièrement à la culture sucrière.

La distillerie Poisson est une évolution du domaine sucrier fondé en 1863 par Catherine Poisson. Au fil des changements de propriétaires et des crises économiques, Edouard Rameau équipe la sucrerie d’alambics à colonne et pot still au début du XXe siècle. Il crée la Distillerie du Père Labat, hommage au missionnaire et botaniste français qui a posé les bases du distillat médicinal, la guildive (mot dérivé de kill devil) dont l’usage thérapeutique à rapidement trouvé un nouveau débouché plus récréatif. A noter que le Père Labat a sillonné les Antilles de 1693 à 1706 … mais n’a jamais abordé à Marie Galante …

La distillerie est l’une des plus petites et des plus anciennes distillerie au monde, championne de la tradition et de l’authenticité.

La naissance du rhum vieux Père Labat Millésime 2004

Le rhum du Père Labat est un rhum agricole, pur jus de canne fraîche pressée sans délai, fermenté doucement 2 à 3 jours et distillé en colonne pour obtenir une eau-de-vie délicate et aromatique titrant raisonnablement à 70°. Cette douceur est précieusement entretenue lors du vieillissement en fûts de chêne, qui apporte au rhum sa rondeur et l’équilibre subtil de ses arômes où le végétal s’enrobe de teintes gourmandes.

Le millésime 2004 a été élevé 13 longues années dans les chais du domaine. Des années de climat tropical dont l’effet est comme accéléré par l’influence océanique, les hautes températures, et l’humidité.

La bouteille emblématique de la marque se pare d’une étiquette noir et or qui tranche sur la robe cuivrée et scintillante de ce rhum rare, précieux, d’une classe incomparable.

Le nez est d’emblée emporté par la richesse puissante des fruits secs, du miel et de notes boisées. Le végétal reste bien présent, héritage des cannes particulièrement savoureuses de son origine, et comme patiné de cire d’abeille.

La bouche nappe le palais de ses saveurs onctueuses de fruits confiturés, gorgés d’épices douces, vanille, cannelle, et du piquant du poivre noir. La finale est irrésistible, longue et chaude.